Crédit photo : Daniel Estades
Née en Algérie d’un père vietnamien et d’une mère belge, Michèle Nguyen a grandi en Belgique. Formée à l’école internationale de théâtre Lassaad de Bruxelles, dont la pédagogie privilégie le mouvement et l’émergence de l’acteur-créateur, elle trouve très vite sa place dans le monde des conteurs. De spectacle en spectacle, encouragée par le public et par différents prix, elle développe depuis 1996 une gestuelle, une écriture et un univers très personnels fondés sur l’intime. L’épure est sa quête.
Cela fait 15 ans que je raconte, il y a 15 ans que j’écris.
Je n’écris que pour dire, je n’invente rien, je trempe ma plume dans le quotidien.
Mes histoires parlent du monde dans lequel je vis, des gens que je côtoie ou que je croise et surtout de ceux qui sont capables de transformer l’insupportable en vivable et le banal en merveilleux.
Ce sont les perles du langage qui me fascinent surtout, cette poésie à fleur de peau qui surgit sans qu’on s’y attende.
Oui, c’est cette poésie vitale et éphémère que j’ai envie de préserver et de partager.
Je crois au pouvoir des mots tout comme je crois au pouvoir des gestes, à leur pouvoir de nous transformer goutte à goutte.
Pour moi, écrire et raconter ne font qu’un, écrire est ma seule manière de parler vraiment.
J’écris comme je raconte et je raconte comme j’écris, c’est comme un plongeon, un corps à corps avec la vie, l’instant présent.